Le mouvement comme levier d’attention et de mémorisation
Les enfants apprennent mieux lorsqu’ils sont actifs physiquement. Marcher, mimer, chanter avec les gestes : tout cela stimule les zones cérébrales impliquées dans la mémorisation et le langage. Selon une étude de Mavilidi et al. (2018), les enfants qui associent des mouvements corporels à l’apprentissage de mots en langue étrangère les retiennent bien mieux que ceux qui restent passifs. Le mouvement permet ici de renforcer les connexions neuronales, en engageant simultanément le corps, l’ouïe et la vue.
Prenons un exemple courant : lorsqu’un enfant apprend les verbes d’action (jump, run, sit…), les associer à un geste aide à mieux les intégrer. On ne fait plus seulement appel à la mémoire auditive, mais aussi à la mémoire motrice.
Le corps comme outil d'expression
Intégrer le mouvement dans l’apprentissage permet de transformer chaque mot en expérience vivante, mémorable et profondément ancrée chez l’enfant.
Les jeunes enfants communiquent avec leur corps bien avant de maîtriser le langage verbal. Lever les bras pour être porté, secouer la tête pour dire non… Ces mouvements précèdent les mots, et continuent à les soutenir même après leur acquisition. Dans l’apprentissage d’une nouvelle langue, encourager les enfants à s’exprimer par le mouvement permet de contourner l’obstacle de la timidité ou du manque de vocabulaire.
Les comptines avec gestes, les jeux de rôle ou les activités comme « Simon says » sont autant de moyens de relier le mouvement au sens des mots. Ce type de routine, en plus de renforcer la compréhension, crée un ancrage émotionnel positif qui facilite l’apprentissage.
Créer des rituels moteurs dans l’apprentissage
Instaurer des rituels de mouvement aide aussi à structurer les séances d’apprentissage. Par exemple, commencer chaque leçon de langue par une chanson à gestes ou une mini-danse en langue cible permet de capter l’attention, de créer une ambiance dynamique et de favoriser la concentration.
Des enseignants de maternelle utilisant le programme KOKORO lingua rapportent que les enfants entrent naturellement dans la langue grâce à ces routines motrices. Dans certaines vidéos, les enfants apprennent l’anglais ou le français en répétant des gestes simples associés au vocabulaire du jour. Ce couplage entre mouvement et langage soutient l’engagement et l’autonomie.
Bouger, c’est aussi vivre la langue
Apprendre une langue ne se résume pas à mémoriser du vocabulaire. C’est aussi ressentir, jouer, interagir. Les enfants ont besoin d’un contexte vivant pour que la langue prenne sens. En intégrant le mouvement à l’apprentissage, on sort des supports figés pour offrir une langue vécue, incarnée.
Marcher pour chercher des objets dans la maison, imiter les animaux dont on apprend le nom, faire une chasse au trésor avec des consignes dans une autre langue… Ce sont des activités simples mais puissantes, car elles engagent le corps tout entier dans la découverte de nouveaux mots.
Associer le mouvement à l’apprentissage des langues, c’est s’appuyer sur la manière naturelle dont les enfants apprennent : en bougeant, en jouant, en ressentant. Que ce soit à l’école ou à la maison, cette approche permet d’ancrer durablement le vocabulaire, de favoriser la confiance en soi et de transformer l’apprentissage en une aventure vivante. Chez KOKORO lingua, les vidéos encouragent justement cette dynamique corporelle et joyeuse, parce qu’on apprend toujours mieux quand on apprend avec tout son corps.
Références